Dans cette affaire, la cour administrative d'appel de Lyon avait jugé que le voisin d'un projet n'avait pas qualité et intérêt à agir à l'encontre du permis de construire tacite qui avait été accordé, au motif qu'il "est propriétaire d'une maison d'habitation sur une parcelle située à l'est de la parcelle d'assiette du projet, dont elle est distante d'environ 160 mètres, et que la visibilité qu'il aura de la construction projetée sera très limitée compte tenu de la configuration des lieux et de la dimension de l'édifice", ce qui est considéré par le Conseil d'État comme une erreur de qualification juridique, dès lors que le projet est situé dans un secteur naturel et que ce requérant est le voisin immédiat de la construction projetée, dont il n'est séparé que par une parcelle non construite.