Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Défaut de conformité, achèvement de l'ouvrage et VEFA

Un arrêt sur cette question :

 

"Vu l'article R. 261-1 du Code de la construction et de l'habitation, ensemble l'article 1134 du Code civil ;

 

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 6 novembre 1996), qu'en 1990, la société civile immobilière Paris-XV, Le Montaigu (SCI) a vendu en l'état futur d'achèvement un immeuble à la société Murinvest ; que cet immeuble a été livré avec retard et que le solde du prix n'a pas été versé ; que la SCI a assigné la société Murinvest pour obtenir ce paiement ; que par voie reconventionnelle, cette dernière a sollicité l'indemnisation de son préjudice ;

 

Attendu que pour limiter le montant de la condamnation prononcée à l'encontre de la société Murinvest au profit de la SCI, à titre du solde du prix de vente de l'immeuble, l'arrêt retient que le bien aurait dû être livré le 31 mars 1991, mais que la livraison n'est intervenue que le 7 avril 1992, la société Murinvest ayant refusé la mise à disposition antérieure de l'immeuble en alléguant la présence, dans un local, d'un coffrage non prévu aux plans rendant le bien impropre à la location, et que ce retard dans la livraison a été générateur d'un préjudice devant entraîner l'indemnisation de l'acquéreur ;

 

Qu'en statuant ainsi, sans rechercher si le défaut de conformité allégué avait un caractère substantiel de nature à retarder la constatation de l'achèvement de l'ouvrage, ni, comme il le lui était demandé, si la livraison des locaux achevés n'avait pas été différée d'un commun accord entre les parties, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ;

 

PAR CES MOTIFS :

 

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 6 novembre 1996, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Versailles."

Les commentaires sont fermés.