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BDIDU Blog Actualités juridiques Droit Immobilier et Droit de l'Urbanisme par Christophe Buffet Avocat Spécialiste en Droit Immobilier et Droit Public Tél. 02 41 81 16 16 - Page 2208

  • La construction en vue de la location, par un seul maître d'ouvrage et sur un même terrain, de plusieurs habitations n’est pas soumise à la législation des lotissements

    C’est ce que cet arrêt du Conseil d’Etat juge :

     

     

    « Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 8 août et 8 novembre 2006 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentés pour la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON;

     

    La COMMUNE DE MAREILLEGUYON demande au Conseil d'Etat :

     

    1°) d'annuler l'arrêt du 8 juin 2006 par lequel la cour administrative d'appel de Versailles a annulé le jugement du tribunal administratif de Versailles du 19 octobre 2004 ainsi que cinq décisions du 27 décembre 2001 du maire de la commune refusant à M. Aires B la délivrance de permis de construire cinq maisons d'habitation au lieudit La Garenne ;

     

    2°) réglant l'affaire au fond, de rejeter les conclusions de M. B dirigées contre les cinq décisions par lesquelles le maire de la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON a refusé de lui délivrer les permis de construire sollicités ;

     

    3°) de mettre à la charge de M. B une somme de 2 500 euros en application des dispositions de l'article L. 7611 du code de justice administrative ;

     

    Vu les autres pièces du dossier ; Vu le code civil ; Vu le code de l'urbanisme ; Vu le code de justice administrative ; Après avoir entendu en séance publique : - le rapport de Mme Marie Picard, Maître des Requêtes, - les observations de la SCP Boré et Salve de Bruneton, avocat de la COMMUNE DE MAREIL-LE-GUYON et de la SCP Célice, Blancpain, Soltner, avocat de M. A, - les conclusions de M. Yves Struillou, Commissaire du gouvernement ;

     

     

    Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que, pour rejeter par cinq décisions du 27 décembre 2001, les cinq demandes de permis de construire présentées par M. B, le maire de la COMMUNE DE MAREILLEGUYON s'est fondé sur ce que le terrain d'assiette des constructions projetées devait faire l'objet d'une division en jouissance, et a informé l'intéressé de ce qu'il lui appartenait de déposer une demande unique de permis de construire groupé, en application de l'article R. 42171 du code de l'urbanisme, ou une demande préalable d'autorisation de lotir, sur le fondement de l'article R. 3151 du même code ; que la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON se pourvoit contre l'arrêt du 8 juin 2006 par lequel la cour administrative d'appel de Versailles a annulé les jugements du tribunal administratif de Versailles du 19 octobre 2004 rejetant les demandes de M. B dirigées contre les cinq décisions de refus du maire de la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON, ainsi que ces décisions; Sur le pourvoi principal : Considérant qu'aux termes de l'article R. 421 7 1 du code de l'urbanisme alors en vigueur : Lorsque la demande de permis de construire porte sur la construction, sur un même terrain, par une seule personne physique ou morale, de plusieurs bâtiments dont le terrain d'assiette doit faire l'objet d'une division en propriété ou en jouissance, le dossier présenté à l'appui de la demande est complété par les documents énumérés à l'article R. 315 5 (a) et le cas échéant à l'article R. 315 6 ; Considérant que les projets présentés par M. B consistaient en la construction en vue de leur location ultérieure, par un seul maître d'ouvrage et sur un même terrain, de cinq habitations ; que cette opération n'est susceptible de conférer à chacun des futurs locataires qu'un simple droit d'usage exclusif d'une maison individuelle et du terrain attenant, sans entraîner, par elle même, de division foncière ; que, dès lors, la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON n'est pas fondée à soutenir que la cour administrative d'appel aurait commis une erreur de droit, en jugeant que la location ne constituait pas une division en jouissance de la propriété foncière ; que, par suite, sa requête doit être rejetée ; que les conclusions du pourvoi principal étant rejetées, les conclusions du pourvoi incident sont, par voie de conséquence, devenues sans objet ; Sur les conclusions tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761 1 du code de justice administrative : Considérant que ces dispositions font obstacle à ce que soit mise à la charge de M. B la somme que demande la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens ; que, dans les circonstances de l'espèce, il n'y a pas lieu de faire application de ces dispositions et de mettre à la charge de la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON la somme que demande à ce titre M. B ;

     

    D E C I D E :

     

    Article 1er : La requête de la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON est rejetée. Article 2 : Il n'y a pas lieu de statuer sur les conclusions incidentes présentées par M. B.

     

    Article 3 : Les conclusions de M. B tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

     

    Article 4 : La présente décision sera notifiée à la COMMUNE DE MAREIL LE GUYON, à M. Aires B. Copie en sera adressée pour information au ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables.

     

  • Formulaire pour le droit de préemption des fonds de commerce ou baux commerciaux

    Le nouvel article A. 214-1.du Code de l’urbanisme (Arrêté du 29 février 2008 relatif à la déclaration préalable à la cession de fonds artisanaux, de fonds de commerce ou de baux commerciaux et modifiant le code de l'urbanisme) renvoie au formulaire qui doit être utilisé pour effectuer la déclaration préalable permettant la mise en œuvre du droit de préemption des communes sur les fonds de commerce :

    « La déclaration préalable prévue par les articles L. 214-1 et R. 214-4 doit être établie conformément au formulaire enregistré par la direction générale de la modernisation de l'Etat sous le numéro CERFA 13644*01 et disponible sur le site internet du ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables : http : / / www. developpement-durable. gouv. fr. »

    Ce formulaire est disponible ici.

    Je rappelle que l’article L. 214-1 du même code dispose :

    « Le conseil municipal peut, par délibération motivée, délimiter un périmètre de sauvegarde du commerce et de l'artisanat de proximité, à l'intérieur duquel sont soumises au droit de préemption institué par le présent chapitre les cessions de fonds artisanaux, de fonds de commerce ou de baux commerciaux.

    Chaque cession est subordonnée, à peine de nullité, à une déclaration préalable faite par le cédant à la commune. Cette déclaration précise le prix et les conditions de la cession.

    Le droit de préemption est exercé selon les modalités prévues par les articles L. 213-4 à L. 213-7. Le silence de la commune pendant deux mois à compter de la réception de la déclaration vaut renonciation à l'exercice du droit de préemption. Le cédant peut alors réaliser la vente aux prix et conditions figurant dans sa déclaration.

    L'action en nullité se prescrit par cinq ans à compter de la prise d'effet de la cession. »